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Monde autre, poème inédit (audio)

Félix Valloton, Un champ d’avoine verte, 1912

Devant moi la prairie

Une découverte de toute une vie

Représentation de la terre vivante

Où une mémoire s’y attache

Au loin, des ruines d’une

Beauté nostalgique

Enveloppent les vestiges

D’une voyageuse qui médite

Monde autre

Prairie curieuse au

Mouvement de la pensée

Prairie où je me hâte sous

Un ciel d’orage

Où herbe et terre s’entremêlent

Où ruines se confondent

Avec nuages

Prairie-vie secrète de

Contes et de fées

Monde autre

Fureur visionnaire

Impression en vert sur un

Papier blanc

Tracé de navire sur un rocher

Prairie souveraine

Sur un papier rougeâtre

Prairie-vie intime de l’herbe

Empreinte de touches libres

Et vibrantes

Qui se meut en dehors de

Toute limitation

Monde autre de troncs

Dénudés en marche à travers

La neige

Rameaux séchés

Et lambeaux d’écorces

En misère

Prairie – immensité

Intimidante

De peur et d’enthousiasme

Monde autre

Où le fantastique prend d’autres

Formes

Bêtes et plantes

Arbustes et forêts

Contrées inaccessibles de

Voyages

Images que l’on dessine

Sans abandonner ses lieux

Prairie aux mille souterrains

Frondaison splendide

Où tout déborde

La vie féroce et

La lumière

Dans l’ombre humide de la

Mousse

Surprenante maison la

Prairie

Gravure innocente et sublime

S’arrosant par le tuyau de

Nos forces

Par les oiseaux capturés en

Plein vol

Fuite et comédie humaine

Bizarre ironie de la vie

Que je regarde à la loupe.

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