Le contenu de ce blog réunit les publications des livres, articles ainsi que des poèmes de l’auteure et quelques notes de lecture. Le terme « étrangeté », n’est pas perçu, ici, seulement par l’approche freudienne ; elle ne saurait suffire à décrire les ressorts de la création de l’auteure.
Au fil de son écriture, les points de vue philosophiques et provenant des sciences sociales, les effets de lecture et les modes de subjectivation de l’auteure n’ont de cesse de se croiser et d’inspirer sa création littéraire. Le rythme constitue pour son poème, la musique des presque mots, une émotion secrète qui surgit et mûrit pour élancer le poème-pensée qui arrive avec la voix et, qui fait rentrer le corps dans le langage.
Mon poème est une pensée. Une pensée sur la transformation. Le sujet du poème est transformation. Lorsque l’émotion secrète surgit, mûrit, devient expérience, j’écris, et la vie mue en langage et le langage en vie. Le sujet du poème passe de l’inconnu à l’invention d’un silence, des presque mots, des presque sens, d’une ligne qui remue un lieu, qui le retourne et l’atteint. Et mon poème s’élance, élan d’une mutation, étrangeté d’ « une subjectivation maximale » (cf. Henri Meschonnic), imagination visuelle pour reconnaître ce que l’on ne sait pas, ce que l’on ne dit pas. Un secret inachevable.
« Presque mots et rythme », Arta Seiti
Ce propos liminaire ouvre un champ d’écriture extrêmement fécond
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