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Franchir une haie

Franchir une  haie
   Humer les brumes de l’enfance
   Idole et temple de mon jardin
    Êtes-vous  toujours là ?
 Buissons aimés,
  Ce  square de la Jeunesse
    Cette allée  cavalière
    Où j’apprends à lancer  des pas
    Lents et  décisifs,
    Franchir une haie
    Et une voix  vibrante
     D’un chant polyphonique
      Que j’écoute
  Franchir une haie
   Et d’entendre la nuit
   Une  quinte de toux
  Franchir une  haie
     Et me voir dans notre grand miroir
      Portant cette broche – symbole
       Chromatique,
      Franchir une haie
       Un train qui nous  conduit  vers un lac
       Franchir une haie
        Et voir les mains de ma grand-mère
       Moudre du café,
     Haie qui me  transporte
       Clôture en bois
       Vieux  chênes
       Passage vers un défilé d’objets  sacrés
         Epreuve de vitesse
Cette  course
Où  je me lance !
Se mettre au rang d’une haie
Et éteindre la veilleuse
  D’un enfant.

Éditions du Petit Véhicule, Galerie de l’or du temps n°168, – Arta Seiti : “Surface” suivi de “Case-ciel” avec des photographies de Luc Vidal, octobre 2019, p.101

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