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Ma vie en bleu et bleue ma vie

Je ne vois pas la couleur de l’eau
Verte
Ni le rouge du couple  des contraires
Mais l’ascension du bleu
Cette  teinture discrète d’azur
Où l’œil perçoit une palette invisible d’infinis  éclats,
Depuis  les hauteurs ne vois  plus  la terre
Souvent un bleu de presque nuit
Un bleu plus froid  que le blanc  des nuages
Une vague  bleue  de prusse pour dessiner le songe
Visible  sur un bleu  sous-noir,
Me berce  désormais
Souffle les  feuilles de l’oubli d’un temps béat,
Pour un bleu de mer, pour un bleu livide qui me fixe
De ses profondeurs – étages de fumée
Pour un bleu flottant  d’un proche tapis 
Pour un bleu où seul un rosier pousse encore plus haut,
La vie en bleu m’enveloppe la nuit et le jour
Ma vie en bleu et bleue ma vie.

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