Débordement de particules, cailloux et boules
S’enchaîne et fait irruption
Écho que je hume
Espace que je scrute
Sur un tableau irradiant ma chambre
Teinte chaude et touches puissantes
Commencent à orner mes murs
Tombe une tempête de fumée rose
Pâle
Comme des ombres fugaces fuyant
Pour trouver refuge dans une tour
Un son aigu semble provenir
De ce tableau et retient tout bruit
Le temps s’écoule vers un éternel
Vers des fouillis de notes musicales
Ô désir nerveux et enflammé
Provoque les instants de ce mélange modelé
Je dessine et j’apprivoise sur une toile
Des formes parlantes
Bouches muettes
Oreilles pointues
Yeux ébahis
Bras ouverts
Un gris rosé
De souvenirs et d’êtres
Un collage comme un foyer
Où j’introduis ma vie
Ces créatures sont les miennes
Ce tableau – oreiller
Où des étoiles de la Mer Morte
Font leur lit.
Dans le noir
J’entends des cris d’hommes en colère
Des figures se confondent
Parfum boisé et flacon-fantôme
Ô effluves
Soufflez la poussière des étoiles
Déversez la lumière perçant les rochers
Prenez votre envol mes êtres
Passez au-dessus de ma tête
Courez auprès de mon chevalet
Monstres et formes
Venez sans vacarme
Rêveurs
Ombres volatiles
Brouillard épais
Magnifiez depuis les hauteurs
Mon tableau.