

Le Mythe est un système sémiologique second
Qu’est-ce que c’est une parole mythique ? On entend par parole toute unité, qu’elle soit verbale, visuelle ou concrète, dans la mesure où elle signifie quelque chose. Mais qu’est-ce qu’un mythe ? Tout système sémiologique (tout ce qui postule une signification) requiert le rapport de deux termes, le signifiant (la forme) et le signifié (le concept), dont la corrélation induit un troisième terme qu’est le signe (l’idée-en-forme).

A titre d’exemple, Barthes utilise le bouquet de roses offert à l’être aimé. Nous avons bien trois termes : le signifiant (les roses en tant qu’objet), le signifié (le concept de passion) et le rapport entre les deux premiers termes, le signe (les roses « passionnalisées »). Le mythe, quant à lui, est un système sémiologique second dont le terme initial, le signifiant, n’est autre que le terme final, autrement dit le signe, d’un précédent système sémiologique ( cf.Roland Barthes ) .
Dans la vidéo ci-dessous ( 29 mai 1957 ), Roland Barthes présente son livre « Mythologies » dans lequel il évoque des mythes de la vie quotidienne.
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MYNIMYTHES de István Örkény
A la recherche du « signe » et de l’explication du « système sémiologique second » au sens où il renvoie aux mythes grands et petits, j’ai découvert un ancien ouvrage de l’écrivain hongrois, István Örkény (1912-1979), Minimythes, paru chez Gallimard, en 1970. Un humour grotesque conduisant souvent au tragique ; une empathie pour ces « minimythes », mais quelle leçon à tirer ? Est-ce que le monde moderne en général, est-ce que le style de vie de l’Europe de l’Est qui sont visés ?

Les deux contes sont extraits de l’ouvrage : « Une Tulipe aux abois » et « Page Blanche »

Lire la biographie volumineuse de Roland Barthes, signée par Tiphaine Samoyault, parue chez Seuil.